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Avant l'histoire
Entre les sites de l'âge du fer d'Aléria et ceux des bords de la Solenzara, on situe de nombreux "castelli " témoignant de la présence de l'homme de la préhistoire dans notre région. La carte de Ptolémée, un géographe d'Alexandrie, permet de localiser bien au sud du fleuve Rhotanos ( le Tavignanu ) la tribu des Koumasenoi ( dans la piève de Covasina ) que découvrirent les grecs à partir du 6ème siècle av. J.C.


L'Antiquité

C'est à partir de la colonisation romaine que notre région entre dans l'histoire. On y relève ainsi les premiers éléments attestant de l'influence de la " pax romana ",  la voie romaine qui,  partant de Mariana,  longeait la plaine orientale pour aboutir au "port syracusain" : l'actuel Porto-Vecchio.  Cette voie permettait aux légions de circuler aisément dans des régions hostiles au pouvoir de Rome. Selon la tradition, on évoque l'occupation de la plaine du Fiumorbu par les vétérans de la troisième légion de César en 46.


Au Moyen Âge

Avec les incursions Vandales, le Fiumorbu, comme le reste de l'île, plonge dans la nuit du haut Moyen Âge. Le château de Coasina serait selon les spécialistes,  le témoin de ces temps  troublés.  C'est l'époque de l'oppression byzantine et celle de l'appel des Corses au pape Grégoire le Grand.  Sous son influence, se mettront en place des structures religieuses qui trouveront leur prolongement dans le haut Moyen Âge : l'église piévane Saint Jean Baptiste de Prunelli ou encore " l'abbadi" de San Ghjuvanni Evangelista, près du ruisseau de Pietrapola.

Sous le république de Gênes
Victimes des invasions barbaresques et de la malaria, les habitants quittent le littoral pour se réfugier sur les hauteurs. Au milieu du 16ème siècle, la Sérénissime s'arroge les grands domaines et confisque les terres des seigneurs féodaux qui ont soutenu Sampieru Corsu contre elle. Après avoir édifié des tours chargées de protéger les zones littorales, elle mène à son profit une politique de mise en valeur des terres agricoles et redonne à Aléria son statut de siège administratif qui accueille à nouveau un lieutenant de province. Cette politique s'avèrera fructueuse : on note dès 1560 une exploitation de huit milles de périmètre au Migliacciaru, dont le produit était acheminé sur le marché bastiais puis expédié en partie vers les grands ports ligures.


Sous l'indépendance

Bastion de la révolte anti-génoise, le Fiumorbu sera curieusement fermé à la cause Paoline. Et si ses habitants mettent à sac au début de l'année 1730 le domaine de Migliacciaru, c'est plus par haine de l'occupant que pour soutenir l'action de Paoli, dont ils refuseront par la suite l'autorité. Ainsi encouragés par un Martinetti de Ventiseri, qui formera en 1755 le partis Français, la plupart d'entre eux se révolteront et violeront à maintes reprises les décisions de la Consulte.

Avec la France sous la Révolution et l'Empire

Favorisé par de nombreuses années de famine, le mouvement de révolte d'abord dirigé contre l'Ancien Régime se retournera contre la Révolution de 1789. Pour faire face à l'opposition qui se dresse contre elle, l'administration révolutionnaire organise la répression. En 1797, prétextant une épidémie, elle brûle, sans se soucier du sort de ses habitants, le village de Solaro. Cette attitude répressive est à rapprocher d'autres évènements comme ceux provoqués par la Crocetta, un mouvement de collaboration Paoliste avec à sa tête A.Giafferi (fusillé à Bastia à l'âge de vingt ans) ou encore le débarquement, sous le Directoire en 1799, de rebelles Paolistes. Pourchassés jusque dans l'Alta Rocca, ils seront décimés par les troupes françaises conduites par Salicetti. Îlot isolé et réfractaire, le Fiumorbu se révèlera durant cette période comme un repaire d'insoumis refusant de payer l'impôt ou de se plier à l'autorité militaire. En janvier 1803, incommodé par l'agitation, les rivalités et les intrigues qui divisent les grandes familles dominantes et sous le prétexte fallacieux de répondre à l'agression de ses représentants de l'ordre, Morand, nommé général par décision de Napoléon 1er, organise la répression et la déportation de 170 habitants d'Isolacciu, y compris le maire. Un monument relate cet épisode tragique des relations tumultueuses entre le Fiumorbu et l'Empire. A l'exemple de 1815, où le commandant Poli, un fidèle de l'Empereur, tentera de soulever la population, on notera par la suite d'autres épisodes témoignant du penchant de cette population à s'opposer au pouvoir établi ( !!! ) ... ( !!! est un ajout personnel )


Plus près de nous

Si la guerre de 14-18 va saigner notre région et accélérer le dépeuplent des villages de l'intérieur, la guerre de 39-45 entraînera l'occupation italienne puis allemande. L'action des patriotes et le débarquement clandestin du sous-marin "Casabianca" dans la région sont à inscrire dans les plus belles pages de l'histoire de la Résistance. Avec l'assainissement des zones marécageuses initié par les Américains et l'installation de nombreux rapatriés dans les années 60, la plaine va retrouver sa vocation agricole et connaître un nouveau flux de population. A partir des années 80, le développement d'un tourisme respectant l'environnement a permis à notre région de devenir l'une des destinations de prédilection des visiteurs de notre ile.
 

 

( extrait du guide pratique
de l'office du Tourisme de GHISONACCIA )

Un peu
d' histoire...